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Qui a construit et fortifier le château de la Roche Goyon, Fort La Latte ?

Le château de la Roche Goyon a été construit par Étienne III Goyon, seigneur de Matignon, au XIVe siècle. Il se situe en Bretagne, sur un promontoire rocheux qui domine la mer de la baie de St malo. À l'origine, le château avait principalement une fonction résidentielle et symbolisait la puissance et le prestige de la famille Goyon.



sceau d'Étienne III Goyon, seigneur de Matignon et de la Roche Goyon
sceau d'ÉTIENNE III GOYON

Au fil du temps, le château a subi des transformations majeures pour répondre aux exigences de défense maritime. C'est Siméon Garengeau, un ingénieur militaire du XVIIe siècle, qui a dirigé la transformation du château en un fort de défense maritime afin de protéger les navires et le côté Ouest de la baie de St Malo. Ces modifications ont inclus la construction de remparts, de bastions et d'autres éléments de défense pour renforcer la position stratégique du château en tant que point de protection le long de la côte.

Siméon Garengeau

Illustration de Siméon Garengeau, Andrews Masbath


Siméon Garangeau, seul héritier issu de l'union de François Garangeau, un éminent maître-menuisier, et de Marie Dubois, jouit d'une position singulière en tant que fils unique de ce foyer. En l'an 1698, suite au décès de son père, il fait preuve d'un acte de générosité en renonçant à sa part d'héritage au profit de ses cinq sœurs. Parmi elles, trois sont déjà mariées tandis que les deux autres ont embrassé la vie religieuse au couvent de Saint-Cloud.


Né à Paris en 1647 et ayant tiré sa révérence le 25 août 1741 à Saint-Malo, Jean-Siméon Garangeau, connu pour le nom de Siméon Garengeau, brille au firmament en tant qu'illustre ingénieur militaire français.


Après avoir vaillamment participé en qualité de volontaire lors du siège de Maastricht en 1673, ainsi que d'avoir assumé la charge de capitaine au sein du prestigieux régiment de Champagne, Garangeau se voit contraint de quitter le champ de bataille à la suite d'une blessure. Bénéficiant d'une solide éducation en dessin géométrique, un héritage paternel, il réoriente son parcours vers les arts. Des pérégrinations enrichissantes en Italie et en Angleterre jalonnent son itinéraire, le conduisant à s'établir en tant qu'architecte à Paris en 1677. L'année suivante, il se voit attribuer les responsabilités de contrôleur des bâtiments à Versailles et Fontainebleau, ainsi que le titre envié d'ingénieur du Roi.


C'est sous cette appellation prestigieuse qu'il orchestre avec maestria les chantiers titanesques de l'arsenal de Marseille en 1679, avant de recevoir la désignation honorifique pour servir à Brest en 1682. C'est au cœur de cette cité qu'il donne vie à l'imposante église Saint-Louis, témoignant de son génie créatif. Sa dévotion au service se déploie sur une décennie à Brest, jusqu'à ce que Vauban le nomme ingénieur en chef et directeur des fortifications de Saint-Malo en 1691. Cette ville bretonne devient alors le témoin de son dévouement jusqu'à sa disparition en 1741, célibataire endurci. En sus de cette charge, il se voit confier la tâche de fortifier la Haute-Bretagne.


Bien que les ouvrages défensifs qu'il entreprend demeurent inachevés, ils s'avèrent néanmoins déterminants dans la résistance face à deux assauts maritimes anglo-hollandais, survenus en novembre 1693 et juillet 1695, ciblant Saint-Malo. Son expertise est reconnue par l'octroi, en 1708, d'une rente annuelle de 3 800 livres, montant revalorisé à 4 000 livres en 1717. Il supervise en outre quatre phases d'expansion urbaine à Saint-Malo, aux périodes de 1708-1710, 1714-1725, 1721 et 1737, laissant sa marque indélébile sur la cité. Son influence se répercute également dans l'aménagement de Saint-Servan, où l'église Sainte-Croix se dresse en hommage à sa contribution.


Plan du château

Œuvres

  • Le fort de l'île Harbour, le fort National, le château de la Roche Goyon - Fort La Latte (réaménagement), le fort du Petit Bé, le fort du Grand Bé, le fort de la Conchée, le fort de l'Île aux Moines, le fort de l'Arboulé.

  • La Tour de l'Ile des Ébihens (ou Hébihens) à Saint-Jacut-de-la-Mer (1697).

  • Les travaux au Château du Taureau et à la Tour Solidor.

  • La canalisation du Couesnon, celle des marais de Dol.

  • Plusieurs batteries et deux tours à feux (à Ouessant et au cap Fréhel).

  • Les hôpitaux de Morlaix et de Cézembre.

  • Les églises de Saint-Louis de Brest, de Saint-Servan, de Cancale, l'église Saint-Sauveur de Saint-Malo.

  • Les répartitions des remparts de Brest et de Dinan.

  • Les accroissements de Saint-Malo.

  • Les projets de Saint-Servan.

  • Plusieurs malouinières.

  • Maître-autel dessiné pour la basilique Saint-Sauveur de Dinan, dotée en 1718, avec une intervention de Jules Michel Alexandre Hardouin (mort en 1737), contrôleur des bâtiments du Roi. Le dessin fut de nouveau retouché par Jacques le Bonhomme, architecte malouin, avant que la réalisation ne soit confiée à François Lamandé et Jean Lemonnier. En 1744, l'autel est augmenté d'un baldaquin en bois doré, réalisé par François Lamandé et Thomas Maisonneuve. La dorure est posée en 1756 par Thomas Durocher et Pierre Morillon, qui y ajoutent deux anges. Cet ensemble est classé au titre des monuments historique par arrêté du 24 septembre 1956 et restauré en 2007.


plan du château

Aujourd'hui, le château de la Roche Goyon, Fort La Latte, est un exemple impressionnant de l'architecture médiévale et des techniques de fortification du XVIIIe siècle. Il attire de nombreux visiteurs qui peuvent explorer ses murs épais, ses tours, ses passages voûtés et profiter d'une vue panoramique sur la mer. L'histoire complexe du château, passant de résidence noble à fort militaire, en fait un lieu fascinant à la croisée de l'histoire, de l'architecture et de la défense.


La liste des personnalités citées dans cette chronique :


1. Étienne III Goyon, seigneur de Matignon, constructeur du château de la Roche Goyon au XIVe siècle.

2. Siméon Garengeau (Jean-Siméon Garangeau), ingénieur militaire du XVIIe siècle, responsable de la transformation du château en fort de défense maritime.

3. François Garangeau, père de Siméon Garengeau, un éminent maître-menuisier.

4. Marie Dubois, mère de Siméon Garengeau.

5. Cinq sœurs de Siméon Garengeau, dont trois étaient mariées et deux étaient religieuses au couvent de Saint-Cloud.

6. Jules Michel Alexandre Hardouin, contrôleur des bâtiments du Roi, intervenant dans le dessin du maître-autel pour la basilique Saint-Sauveur de Dinan.

7. Jacques le Bonhomme, architecte malouin, qui a retouché le dessin du maître-autel pour la basilique Saint-Sauveur de Dinan.

8. François Lamandé et Jean Lemonnier, responsables de la réalisation du maître-autel.

9. Thomas Maisonneuve, collaborateur de François Lamandé pour l'augmentation du baldaquin en bois doré sur l'autel en 1744.

10. Thomas Durocher et Pierre Morillon, qui ont posé la dorure et ajouté deux anges à l'autel en 1756.



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